Les MCP même histoire, on aura tendance à proposer une prothèse si possible. L’arthrodèse à ce niveau-là n’est pas bien tolérée, car l’utilisation de la main en devient très gênante même si la force est bonne.
La MCP du pouce accepte par contre très bien l’arthrodèse. Le pouce en redevient stable et la mobilité est maintenue grâce aux autres articulations du pouce.
On retient : pour une main en bonne santé, le pouce doit être stable et les doigts longs doivent être souples.
La prothèse trapézo-métacarpienne : très bonne prothèse, avec des résultats très bons à 6 semaines, une longueur du pouce maintenue et donc une bonne force. Il existe également le traitement par trapézectomie qui donne des résultats satisfaisants et comparables à la prothèse à 6 mois. Par contre la trapézectomie raccourcit la longueur du muscule et donc forcément il va y avoir une perte de la force de la colonne du pouce.
La rééducation :
– En cas d’arthrodèse d’IPP : ne pas forcer, mais aider à travailler l’IPD et bien sûr mobiliser pour éviter les adhérences.
– Dans le cadre des prothèses : travailler en mobilisation rapide les prothèses en respectant la cicatrisation du tendon extenseur. Vigilance accrue pour les prothèses d’IPP, car pour placer la prothèse il faut généralement soulever la bandelette médiane de l’extenseur : maintenir l’IPP en extension et travailler l’extenseur tout doucement sans forcer dessus.
– Pour la prothèse trapézo-MC : la mobiliser, ne pas forcer pendant 6 semaines et surtout bien travailler l’ouverture de la première commissure. Lors de la chirurgie, le patient part d’un pouce généralement en Z (adduction du 1er MC associée à une subluxation dorsale de la 1ère phalange) à une ouverture commissurale retrouvée donc qu’on veut conserver.